Ca y est, le break a une nouvelle culasse. neuve, soupapes neuves et injecteurs nettoyés et retarrés..Pour les soupapes, les anciennes étaient tout a fait correctes, mais le kit en comprenait des nouvelles. Il y avait juste 3 soupapes d’admission un peu encrassées sur le dessus de la tulipe, l' autre étant très propre. Les portée sont encore en bon état vu leurs 350 000 km.
Le fonctionnement du moteur est maintenant impeccable. Il avait déjà beaucoup progressé lorsque j’avais réglé les soupapes il y a 10 000 km : fonctionnement plus doux, moins vibrant, avec des montées en régime plus rapides, et amélioration des reprises.
J’ai retrouvé tout cela en mieux. Sans doute dû aux soupapes plus étanches et aux injecteurs. J’ai gagné environ 500tr en régime maxi et un fonctionnement moins « agricole » de l’engin. Le couple arrive plus tôt et de manière très douce, mais franche.
J’ai eu la mauvaise surprise de voir que la pompe à eau, qui n’avait que 10 000 km fuyait déjà.
La pompe Valéo fuit à 10 000 km
Le LDR, avait pris une couleur brun orangée, alors que qu’il n’avait que 3 mois. D’habitude, je le vidange tous les 3 à 4 ans, et il est alors pratiquement aussi clair et limpide que du neuf.
Mais à part ça, j’ai été surpris par la bonne propreté du moteur au vu de son kilométrage : peu de dépôts et calamine sur les pistons et dans les différents conduits Les cylindres portent encore les traces de rectification, et la marque d’usure au PMH est pratiquement imperceptible.
Le nettoyage du plan de joint, que je craignais un peu vu mes expériences précédentes sur d’autres voitures, s’est bien passé. J’ai commencé au racloir, et terminé à la toile émeri de 320. On voit encore un peu la trace de l’ancien joint, mais on ne sent rien en passant le doigt.
Dans l’ensemble, l’opération s’est bien passée, mis à part 2 ou 3 trucs qui m’ont fait perdre pas mal de temps.
Tout d’abords, je n’avais pas déposé le support moteur droit. Je pensais qu’il suffisait d’enlever sa vis supérieure qui pénètre dans la culasse. J’ignorais la présence d’un pion de positionnement ancré dans la culasse et qui pénètre largement dans le support.
Au moment d’enlever la culasse, pas moyen de l’arracher. Il m’a fallut un bon moment avant de trouver ce qui n’allait pas.
Ce pion m’a aussi posé problème au remontage. L’ajustement avec l’alésage dans le support moteur est assez juste, et j’ai eu beaucoup de mal à remonter ce dernier. La vis est trop courte pour mordre dans le taraudage lorsque le pion n’est pas engagé dans le support, et il n’y a pas la place pour tapoter au marteau, ni pour mettre une vis plus longue. Finalement, en changeant la position du moteur, je suis parvenu à mettre une vis 5 mm plus longue , et tirer ainsi le support sur le pion.
Le fameux pion de positionnement
Autre chose qui m’a fait perdre beaucoup de temps : le remontage du collecteur d’échappement sur la culasse en place sur le moteur.
Comme Demorg me l’avait dit, présenter ensemble le bloc culasse/collecteur est difficile, car l’ensemble fait 28 kg (18 de culasse et 10 pour collecteur/turbo)
J’ai donc fixé la culasse seule sur le bloc moteur, mais ensuite, il ne reste plus beaucoup de place pour passer le collecteur muni du turbo, même moteur basculé au max vers l’avant. J’arrivais bien à passer le collecteur, mais impossibles ensuite de le présenter face aux 6 goujons de fixation. En fait, une fois le collecteur enfilé derrière la culasse, il faut remonter légèrement le moteur pour arriver à engager les goujons.
La canalisation d’huile m’a aussi pris pas mal de temps avant d’arriver à la refixer sur le bloc sans gnaquer le filetage.
Si c’était à refaire, je mettrais bien moins de temps, pour le remontage, maïs avant d’arriver aux 2 h 30 des Stakanovitch du changement de culasse, il me faudra un sacré entrainement.
Cette opération m’a aussi permis de trouver l’origine d’une fuite d’huile qui prenait de plus en plus d’empleur ces derniers temps. Je pensais qu’elle venait du joint de culasse, au niveau du retour d’huile gauche. En fait, en démontant, j’ai trouvé une petite plaque d’obturation dont les 2 vis étaient très desserrées. Cette plaque communique avec le retour d’huile, et se trouve cachée sous le by-pass joignant le réchauffeur gasoil au collecteur d’entrée d’eau derrière le moteur.
La plaque desserrée
Autre effet bénéfique du changement de culasse : la courroie de distribution est maintenant mieux centrée sur les poulies. Avec l’ancienne culasse, elle était tangente à l’extérieure des poulies.
La courroie est mieux centrée
C'est t'y pas beau une culasse neuve ?
Bloqueur de vilebrequin sur une vis de fixation du démarreur
Au fait, pour ceux qui aiment bien tout serrer au bon couple, j'ai trouvé le serrage pour les collecteurs:
-2 mdaN pour le collecteur d'échappement
-2,5 mdaN pour celui d'admission.