Bonjour à tous,
De retour ici pour vous raconter la suite de mes aventures.
Pour ceux que ça intéresse, toute l'histoire ici https://www.forum-405.com/t29966-joint-de-culasse-encore
Depuis le dernier changement du joint de culasse il s'était écoulé un peu plus de 24.000km, quand soudain par un petit matin de fin décembre, en allant en cours, grosse fumé blanche derrière la voiture. Il fait nuit, je ne vois pas trop bien mais ça m'inquiète un peu. Un type qui me dépasse me fait des gros appels de phare bien insistant "ouais ouais, je sais... double et tais toi"
J'ai quand même 80km de route à faire et j'en suis à peine a la moitié, je m'arrête donc au premier village éclairé pour regarder ça un peu plus en détails. ça fume blanc très fort, et ça sort du pot d'échappement "Mec, ton JdC il a encore claqué"
Demi tour et j'arrive chez moi juste à temps pour éviter la surchauffe. (température normale pendant 30km, mais tendu pour les 10 derniers)
Bon c'est moi qui ne sait pas conduire (ça fait quand même la troisième fois !) ou j'ai vraiment pas de bol ?
Sur mes autres voitures je n'ai jamais eu de problème de ce genre, ça doit être la voiture (et/ou le mecano...)
S'en suis 2 semaines de doutes : je répare une fois de plus ou je bazarde ? Pas les moyens d'acheter une autre voiture en ce moment, et ma femme vient de retrouver un job et a donc besoin de sa voiture, pas le choix je dois réparer...
Au pire je change juste à nouveau le JdC, ça me coutera 50€ et je serais reparti pour 20.000km, le temps de faire quelques économies pour changer de voiture.
Au départ j'étais parti pour cette solution bancale mais il se trouve qu'a l'école (je suis une reconversion professionnelle en mécanique agricole) on était en plein exercice de rénovation moteur. J'ai donc déposé ma culasse et je l'ai ramenée à l'atelier histoire de faire quelques exercices de métrologie moteur en plus.
La fuite était sur le cylindre N°1, exactement comme la dernière fois, mais au niveau de la fente entre les 2 cylindres. Le bord du joint en contact avec la culasse est comme "enfoncé". Comme si quelque chose s'était retrouvé coincé entre le joint et la culasse a moment du montage et avait disparu ensuite. Alors soit il s'est passé un truc que je ne comprend pas, soit le joint neuf que j'ai remonté la dernière fois avait ce défaut et je ne l'avais pas vu.
On a contrôlé la planéité de la culasse (avec une vraie règle à culasse cette fois), je ne me souvient plus la valeur mais c'était dans la tolérance.
Par contre un truc qui à inquiété mon formateur, c'est que la chambre de précombustion du cylindre qui me pose problème s'est enfoncée un peu dans la culasse (on a mesuré un retrait de 0.07mm) Pour lui c'est pas bon du tout.
Et puis 2 préchambres sont pas mal fissurées. Il me dit que le mieux, si c'est encore possible, c'est de les faire changer et rectifier.
Au départ j'étais pas trop chaud (cause €€€), mais je l'ai finalement amené à un atelier de rectif pour qu'ils regardent tout ça.
Pour ça il fallait dépouiller la culasse. Rien de bien difficile, seul notre lève soupape prévu à l'origine pour les moteurs de tracteurs à du être greffé d'un adaptateur fait maison pour passer dans les puits des poussoirs.
En attendant le devis je me suis occupé des soupapes. Les joints de tiges devaient être complètement bouffé et du coup de l'huile fuyait par là et allait cramer sur les soupapes. Celles d'admission étaient bien calaminées. J'avais bien repéré le problème lors du premier changement de JdC mais sans pouvoir faire grand chose, et alors je n'imaginais pas à quel point la calamine pouvait être dure.
La technique de nettoyage est simple, rapide et efficace : Ont met la queue de soupape dans le mandrin d'un perceuse à colonne et on met en route. Pour le plus gros j'ai gratté avec la pointe d'un couteau (façon outils de tour) et finition au papier de verre fin.
Avant :
Après :
48 heures plus tard la culasse revient de rectification. (Le mec m'a pas appelé pour me dire le prix, il a fait le boulot direct... et si c'était trop cher pour moi ? bon je vais pas râler il m'a fait une remise potable. Le strict minimum à été fait : épreuve + rectification. Pour lui les préchambres sont largement bonnes, pas de quoi s’inquiéter et avec la rectif le problème de retrait à disparu donc ça devrait rouler. En même temps à 40€ la préchambre sans compter la mains-d’œuvre je crois pas que je les aurais faites changer)
Rodage des soupapes (putain j'ai eu mal aux mains, il y avait du taf...) montage des joints de tige neuf (mon prof appel ça des "valves" si j'ai bien compris ?) et remontage des soupapes, ressorts, etc...
ça a tout de suite une autre gueule :
Remontage de l'arbre à cames et tant que j'y suis je vérifie le jeu aux soupapes. Bon ben il doit y en avoir 3 de bonnes, les autres sont soit limite, soit carrément dans les choux (le pire était les soupapes d'admission des cylindres 2 et 3 avec 0.05 de jeu à la place de 0.15 préconisé)
Comme les grains de réglage sont limite introuvable (l'atelier de rectif qui à fait ma culasse à bien essayé de me dépanner, mais ils n'avaient pas les bonnes épaisseurs en stock et ne veulent plus commander ce diamètre) mon prof m'a proposé une solution simple et peu couteuse : la rectification. A l'atelier on à une petite rectifieuse, j'ai fait un petit support pour fixer les grain dessus, j'ai appris à me servir de la machine et en 1 heure j'avais les bonnes épaisseurs.
Petit moment de panique au moment du remontage de tous les "accessoires" : Au démontage j'avais cassé une des deux vis qui tiennent le couvercle qui bouche l’accès à la chambre d'eau à l'avant droit de la culasse (vis complètement grippé dans le couvercle, sans doute à cause d'une petite fuite). Pas grave je me suis dit, suffit de changer la vis... Sauf que c'est une vis M7 ! Heureusement on en a trouvé une dans un vieux stock de l'atelier d’à côté.
Tant que j'y étais j'ai aussi changé préventivement le joint à lèvre de l'AAC
Et puisqu'on a une pompe à taré, j'ai aussi contrôlé les injecteurs (sont pas de première jeunesse mais ils ne pissent pas et le tarage est bon) et changé les joints et pare-flamme des injecteurs.
Bref, 20 heures de boulot et pratiquement 250€ plus tard j'avais une culasse presque remise à neuf (quoi on à le droit de rêver) prête à être remontée sur ma voiture.
Cette dernière étape n'a pas présenté de difficulté particulière (je suis rodé maintenant)
Je l'ai monté avec le joint de la bonne épaisseur (dépassement de piston contrôlé au comparateur) car la dernière fois je m'étais fait refiler un joint 3 crans au lieu d'un 2 crans et le vendeur m'avait assuré que c'était parce que c'était l’équivalent dans cette marque, bla bla... pipo quoi (bon ok c'est une différence de 0.04mm, mais quand même, quand on a pas la bonne pièce on essaye pas d'embrouiller le client)
Et cette fois j'ai contrôlé que le joint était nickel avant de le monter, aucune trace de choc, déformation bizarre ou quoi que ce soit de louche.
J'ai mis en place la culasse avec un palan, sur des tiges guides, bref travail de pro, aucun risque d'abimer le joint en remontant la culasse.
J'ai fait l'approche avec une vraie clé dynamométrique et pas une daube de chez bricopipo et le serrage angulaire à été fait au degré prés.
Le moteur tourne bien, je lui trouve même un petit peu plus de pêche qu'avant (bon ça reste un vieux diesel atmo de 300.000km faut pas trop rêver non plus), ne chauffe pas, démarre au 1/4 de tour. J'ai fait 1000km avec et pour le moment tout se passe bien.
Reste à espérer que ça tiendra plus de 20.000km
De retour ici pour vous raconter la suite de mes aventures.
Pour ceux que ça intéresse, toute l'histoire ici https://www.forum-405.com/t29966-joint-de-culasse-encore
Depuis le dernier changement du joint de culasse il s'était écoulé un peu plus de 24.000km, quand soudain par un petit matin de fin décembre, en allant en cours, grosse fumé blanche derrière la voiture. Il fait nuit, je ne vois pas trop bien mais ça m'inquiète un peu. Un type qui me dépasse me fait des gros appels de phare bien insistant "ouais ouais, je sais... double et tais toi"
J'ai quand même 80km de route à faire et j'en suis à peine a la moitié, je m'arrête donc au premier village éclairé pour regarder ça un peu plus en détails. ça fume blanc très fort, et ça sort du pot d'échappement "Mec, ton JdC il a encore claqué"
Demi tour et j'arrive chez moi juste à temps pour éviter la surchauffe. (température normale pendant 30km, mais tendu pour les 10 derniers)
Bon c'est moi qui ne sait pas conduire (ça fait quand même la troisième fois !) ou j'ai vraiment pas de bol ?
Sur mes autres voitures je n'ai jamais eu de problème de ce genre, ça doit être la voiture (et/ou le mecano...)
S'en suis 2 semaines de doutes : je répare une fois de plus ou je bazarde ? Pas les moyens d'acheter une autre voiture en ce moment, et ma femme vient de retrouver un job et a donc besoin de sa voiture, pas le choix je dois réparer...
Au pire je change juste à nouveau le JdC, ça me coutera 50€ et je serais reparti pour 20.000km, le temps de faire quelques économies pour changer de voiture.
Au départ j'étais parti pour cette solution bancale mais il se trouve qu'a l'école (je suis une reconversion professionnelle en mécanique agricole) on était en plein exercice de rénovation moteur. J'ai donc déposé ma culasse et je l'ai ramenée à l'atelier histoire de faire quelques exercices de métrologie moteur en plus.
La fuite était sur le cylindre N°1, exactement comme la dernière fois, mais au niveau de la fente entre les 2 cylindres. Le bord du joint en contact avec la culasse est comme "enfoncé". Comme si quelque chose s'était retrouvé coincé entre le joint et la culasse a moment du montage et avait disparu ensuite. Alors soit il s'est passé un truc que je ne comprend pas, soit le joint neuf que j'ai remonté la dernière fois avait ce défaut et je ne l'avais pas vu.
On a contrôlé la planéité de la culasse (avec une vraie règle à culasse cette fois), je ne me souvient plus la valeur mais c'était dans la tolérance.
Par contre un truc qui à inquiété mon formateur, c'est que la chambre de précombustion du cylindre qui me pose problème s'est enfoncée un peu dans la culasse (on a mesuré un retrait de 0.07mm) Pour lui c'est pas bon du tout.
Et puis 2 préchambres sont pas mal fissurées. Il me dit que le mieux, si c'est encore possible, c'est de les faire changer et rectifier.
Au départ j'étais pas trop chaud (cause €€€), mais je l'ai finalement amené à un atelier de rectif pour qu'ils regardent tout ça.
Pour ça il fallait dépouiller la culasse. Rien de bien difficile, seul notre lève soupape prévu à l'origine pour les moteurs de tracteurs à du être greffé d'un adaptateur fait maison pour passer dans les puits des poussoirs.
En attendant le devis je me suis occupé des soupapes. Les joints de tiges devaient être complètement bouffé et du coup de l'huile fuyait par là et allait cramer sur les soupapes. Celles d'admission étaient bien calaminées. J'avais bien repéré le problème lors du premier changement de JdC mais sans pouvoir faire grand chose, et alors je n'imaginais pas à quel point la calamine pouvait être dure.
La technique de nettoyage est simple, rapide et efficace : Ont met la queue de soupape dans le mandrin d'un perceuse à colonne et on met en route. Pour le plus gros j'ai gratté avec la pointe d'un couteau (façon outils de tour) et finition au papier de verre fin.
Avant :
Après :
48 heures plus tard la culasse revient de rectification. (Le mec m'a pas appelé pour me dire le prix, il a fait le boulot direct... et si c'était trop cher pour moi ? bon je vais pas râler il m'a fait une remise potable. Le strict minimum à été fait : épreuve + rectification. Pour lui les préchambres sont largement bonnes, pas de quoi s’inquiéter et avec la rectif le problème de retrait à disparu donc ça devrait rouler. En même temps à 40€ la préchambre sans compter la mains-d’œuvre je crois pas que je les aurais faites changer)
Rodage des soupapes (putain j'ai eu mal aux mains, il y avait du taf...) montage des joints de tige neuf (mon prof appel ça des "valves" si j'ai bien compris ?) et remontage des soupapes, ressorts, etc...
ça a tout de suite une autre gueule :
Remontage de l'arbre à cames et tant que j'y suis je vérifie le jeu aux soupapes. Bon ben il doit y en avoir 3 de bonnes, les autres sont soit limite, soit carrément dans les choux (le pire était les soupapes d'admission des cylindres 2 et 3 avec 0.05 de jeu à la place de 0.15 préconisé)
Comme les grains de réglage sont limite introuvable (l'atelier de rectif qui à fait ma culasse à bien essayé de me dépanner, mais ils n'avaient pas les bonnes épaisseurs en stock et ne veulent plus commander ce diamètre) mon prof m'a proposé une solution simple et peu couteuse : la rectification. A l'atelier on à une petite rectifieuse, j'ai fait un petit support pour fixer les grain dessus, j'ai appris à me servir de la machine et en 1 heure j'avais les bonnes épaisseurs.
Petit moment de panique au moment du remontage de tous les "accessoires" : Au démontage j'avais cassé une des deux vis qui tiennent le couvercle qui bouche l’accès à la chambre d'eau à l'avant droit de la culasse (vis complètement grippé dans le couvercle, sans doute à cause d'une petite fuite). Pas grave je me suis dit, suffit de changer la vis... Sauf que c'est une vis M7 ! Heureusement on en a trouvé une dans un vieux stock de l'atelier d’à côté.
Tant que j'y étais j'ai aussi changé préventivement le joint à lèvre de l'AAC
Et puisqu'on a une pompe à taré, j'ai aussi contrôlé les injecteurs (sont pas de première jeunesse mais ils ne pissent pas et le tarage est bon) et changé les joints et pare-flamme des injecteurs.
Bref, 20 heures de boulot et pratiquement 250€ plus tard j'avais une culasse presque remise à neuf (quoi on à le droit de rêver) prête à être remontée sur ma voiture.
Cette dernière étape n'a pas présenté de difficulté particulière (je suis rodé maintenant)
Je l'ai monté avec le joint de la bonne épaisseur (dépassement de piston contrôlé au comparateur) car la dernière fois je m'étais fait refiler un joint 3 crans au lieu d'un 2 crans et le vendeur m'avait assuré que c'était parce que c'était l’équivalent dans cette marque, bla bla... pipo quoi (bon ok c'est une différence de 0.04mm, mais quand même, quand on a pas la bonne pièce on essaye pas d'embrouiller le client)
Et cette fois j'ai contrôlé que le joint était nickel avant de le monter, aucune trace de choc, déformation bizarre ou quoi que ce soit de louche.
J'ai mis en place la culasse avec un palan, sur des tiges guides, bref travail de pro, aucun risque d'abimer le joint en remontant la culasse.
J'ai fait l'approche avec une vraie clé dynamométrique et pas une daube de chez bricopipo et le serrage angulaire à été fait au degré prés.
Le moteur tourne bien, je lui trouve même un petit peu plus de pêche qu'avant (bon ça reste un vieux diesel atmo de 300.000km faut pas trop rêver non plus), ne chauffe pas, démarre au 1/4 de tour. J'ai fait 1000km avec et pour le moment tout se passe bien.
Reste à espérer que ça tiendra plus de 20.000km